Cela fait maintenant quelques semaines que les scandales s’accumulent pour Boris Johnson. Le premier ministre britannique n’est plus en odeur de sainteté avec un grand nombre de ses compatriotes. Sa crédibilité est fortement sur sellette. Le jeudi 13 janvier dernier, le journal The Telegraph a révélé qu’il y avait eu une autre fête à Downing Street, toujours en plein confinement, mais cette fois à la veille des funérailles du prince Philip, l’époux de la reine Elizabeth. Ces réjouissances se seraient donc déroulées alors que le pays était en deuil national. Boris Johnson n’a pas nié et a présenté ses excuses à la reine.
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Les Britanniques contre cette inégalité de traitement
Les Britanniques ne digèrent pas la violation des restrictions sanitaires imposées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la propagation de la covid-19 par une minorité. Ils estiment qu’il n’est pas bien que les gouvernants enfreignent eux-mêmes les règles qu’ils ont fixées.
Pour la majorité des Anglais, ces infractions ne devraient pas rester impunies. Certains ont même formulé des recours contre les amendes reçues pendant le confinement en utilisant les mêmes excuses quee celles présentées par le Premier ministre Boris Johnson à savoir : « je ne savais pas que je violais les règles », « personne ne m’a dit que c’était mal » ou « c’était une réunion de travail ».
L’enquête sur les fêtes à Downing Street toujours en cours
Selon les révélations de la police, pendant ces deux dernières années, le gouvernement britannique aurait organisé 19 fêtes. Il s’agirait de « Garden parties », de repas de Noël, de goûters d’anniversaire, etc. La cheffe de la police de Londres,
Cressida Dick a annoncé mardi dernier que ses agents enquêtaient actuellement sur un certain nombre d’événements organisés à Downing Street, dans la résidence du Premier ministre Boris Johnson. Toutefois, Cressida Dick explique de manière claire et explicite que de manière générale, les enquêteurs ne se penchaient pas à posteriori sur des infractions qui auraient dû être sanctionnées en flagrant délit par une amende.
Des sanctions en vue contre Boris Johnson
Si les infractions sont avérées, le Premier ministre pourrait être interrogé par la police et être amené à payer une amende. La sentence pourrait être encore plus lourde car Boris Johnson tend progressivement vers un vote de défiance. De même, les appels à sa démission se multiplient.
Certains députés conservateurs se sont même joint à l’opposition pour demander son départ du poste de premier ministre. Les députés conservateurs n’attendent maintenant que les résultats des enquêtes pour décider de retirer ou non leur confiance à Boris Johnson. Le parti conservateur pourra alors choisir dans les prochains jours un nouveau leader s’ils sont plus de 54 à demander ladite démission.
Pour rappel, il faut dire que Boris Johnson a pris fonction au poste de premier ministre en juillet 2019 sous fond de Brexit. Pendant un long moment, sa popularité est restée inoxydable. Mais elle a commencé par chuter ces derniers temps dans les sondages.
L’un de ces sondages, réalisé par l’institut YouGov pour le Times avant ses excuses, donne au Labor, le parti travailliste de l’opposition, une large avance de dix points en cas d’organisation d’élections anticipées, une avance qui est une première dans le pays depuis environ une décennie.