Syrie : Les forces kurdes reprennent possession de la prison de Ghwaryan

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Plusieurs combattants kurdes ont été déployés lundi dernier dans le nord-est de la Syrie pour répondre à l’assaut des djihadistes contre la prison de Ghwayran. Le jeudi 20 janvier dernier, plus d’une centaine de membres de l’EI avaient pris d’assaut cette prison avec des camions piégés et des armes lourdes. Ce mardi 25 janvier 2022, la situation sécuritaire reste tendue entre les forces kurdes et les djihadistes après quelques heures de calme. Dans la soirée de ce mardi, l’armée a repris le combat avec les détenus de l’État Islamique dans la ville de Hassaké, située dans le nord-est de la Syrie. Mais selon l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme et plusieurs sources syriennes, la partie nord de la prison de Ghwayran qui contient initialement 3 500 membres du groupe État islamique est encore sous le contrôle des djihadistes.

Sept membres de l’organisation djihadiste tués ce mardi

Avec l’aide de la coalition internationale, les combattants kurdes maîtrisent la situation. Ceci, à l’issue de durs combats. Lors des affrontements, l’armée a réussi à tuer sept membres de cette organisation extrémiste durant la journée de mardi. Les forces kurdes ont utilisé les hélicoptères de la coalition internationale pour mener les opérations de ratissage. Ce qui leur a permis de prendre possession des quartiers qui sont proches de la prison. 

Mais la situation demeure préoccupante puisqu’il y a des snipers embusqués dans certains bâtiments. L’armée fouille les bâtiments de la prison qui sont déjà repris. L’opération se passe bien mais avec prudence et conscience de peur de tomber dans des embuscades. 

Selon Rami Abdel Rahman, directeur de l’OSDH, les Kurdes envisagent la négociation plutôt que d’user de la force militaire qui risque de faire des centaines de morts. Il faut noter que selon un nouveau bilan établi par l’OSDH, 154 personnes ont été tuées en cinq jours de combat dont 102 djihadistes, 45 combattants kurdes et 7 civils. Près de 45 000 personnes ont fui leurs domiciles après l’assaut de la prison.

Le sort des enfants inquiète l’ONU 

On compte parmi les détenus de cette prison des mineurs qui sont des enfants de djihadistes. Le sort de ces enfants préoccupe plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme et l’Organisation des Nations Unies (ONU). 

Pour Fionnuala Ni Aolain, rapporteure spéciale des Nations unies sur la défense des droits humains dans le contre-terrorisme, il faut que ces enfants qui proviennent du monde entier soient sauvés. En effet, même si la plupart sont des garçons syriens et irakiens, plusieurs d’entre eux proviennent d’autres pays, notamment de pays Européens. 

Fionnuala Ni Aolain rappelle dans son propos que ces enfants sont dans ce genre de prison car ils ont été séparés de leur mère qui se trouvent dans des camps adjacents, dans le nord-est syrien, parce qu’ils sont des garçons et qu’ils ont plus de 10 ans, ils ont été séparés de manière arbitraire de leur mère et mis dans des prisons avec des personnes adultes de sexe masculin.

Ces enfants sont donc dans une situation humanitaire grave en raison de leurs conditions de vie en prison, mais aussi à cause des combats qui ont lieu dans la prison. Il importe alors de vite les sortir de cette situation dramatique avant qu’il ne soit trop tard.

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