Vous êtes peut-être surpris par l’apparition des rougeurs sur vos zones d’appui après de longues heures d’immobilité ? Vous êtes probablement en face d’un début d’escarre. Banale a priori, l’escarre peut cependant s’avérer redoutable et toucher à votre pronostic vital si elle n’est pas soignée à temps. Dans cet article, vous retrouverez l’essentiel de ce qu’il faut savoir sur ce mal, et comment le soigner.
Qu’est-ce que l’escarre ?
Communément appelée la maladie du lit ou « lésion de pression », l’escarre est une forme particulière de lésion cutanée qui se manifeste le plus souvent chez les personnes sujettes à un alitement prolongé. En termes simples, il s’agit d’une plaie cutanée qui résulte de la mauvaise circulation du sang sur une partie de la peau. C’est une lésion inflammatoire qui apparaît sur la peau et peut être due à un frottement ou un cisaillement de la peau, et est susceptible d’aboutir à une nécrose sur la partie concernée.
L’escarre est principalement fréquente en milieu hospitalier (dans les hôpitaux et les maisons de retraite) et se manifeste sur les zones de pression qui restent le plus souvent en contact avec le lit. A priori banale, l’escarre est pourtant une maladie qui évolue graduellement et dont l’enjeu est vital pour le patient.
Quels sont les causes et les facteurs de risque d’une escarre ?
La première cause de l’apparition des escarres est la trop longue immobilité, et c’est pourquoi le mal est plus récurrent en milieu hospitalier. À la suite de nombreuses heures d’immobilité, il se produit une mauvaise circulation du sang dans les zones de pression telles que les talons et les fesses, ce qui conduit logiquement à l’escarre.
En plus de cela, la traction et la friction cutanée, de même que la trop longue exposition à l’humidité produite par l’urine (en cas d’incontinence) ou la transpiration en sont de potentielles causes. De ce fait, l’âge, la perte ou la réduction de la mobilité, la perte de la sensibilité et l’exposition exagérée aux irritants cutanés sont des facteurs de risque qui exposent les patients à l’escarre.
Comment évolue l’escarre ?
Il faut dire que l’escarre n’est pas systématiquement redoutable dès son apparition, mais plutôt dans le cas où elle n’est pas prise en charge à temps. Son évolution se fait en 4 étapes et peut prendre quelques jours.
Stade 1 : apparition des rougeurs sur la peau au niveau de la zone concernée, avec la particularité que ces rougeurs ne changent pas de couleur quand on les presse ;
Stade 2 : on constate la perte de peau et l’escarre garde toujours la même couleur rose tirant sur le rouge : elle est encore peu profonde ;
Stade 3 : apparition de l’ulcère et de la nécrose avec des dommages plus considérables sur la peau qui s’assèche et noircit : il y a de quoi s’inquiéter ;
Stade 4 : l’escarre est en phase terminale : la nécrose s’étend et touche les tendons, les muscles et les os sous-jacents : le mal affecte alors le pronostic vital du patient.
Quel est le traitement adapté pour l’escarre ?
À ce jour, le traitement des escarres reste encore conventionnel, bien qu’il ne s’agisse pas d’une simple plaie puisque celle-ci peut influer sur le pronostic vital du porteur. Mais de toute façon, les escarres sont avant tout une plaie et à ce titre, elles requièrent d’être traitées comme toute autre, c’est-à-dire qu’elles doivent être désinfectées et pansées avec soin.
En plus de cela, il faudra veiller à un changement régulier de position de la personne afin de réduire au maximum la pression sur les zones touchées par le mal. Enfin, une alimentation suffisante, de bonne qualité et particulièrement riche en protéine est indispensable pour favoriser la régénération des cellules et accélérer la cicatrisation de la lésion.
Par ailleurs, il peut arriver qu’une carence prononcée en protéine empêche la cicatrisation de l’escarre, surtout lorsque la lésion est déjà trop avancée. Dans ce cas, une intervention chirurgicale est le plus souvent requise pour soigner la plaie.
Et puisqu’un homme averti en vaut plusieurs, ne vous laissez pas surprendre !